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Valls contre les libertés publiques !



Même si nous ne sommes en presque rien d'accord avec les militants écolo-gauchistes qui se sont vus assigner à résidence par Valls, la lettre ouverte de leurs avocats mérite d'être diffusée largement tant elle nous met en garde contre une dérive réelle.

Si union nationale il doit y avoir, ce sera peut-être bientôt contre ces caudillitos qui s'en prennent à nos droits fondamentaux pour masquer leur inefficacité et leur veulerie dans la lutte contre l'islamisme.



Une question transpartisane ...
Une question transpartisane ...
"Monsieur le Premier Ministre,

La Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement climatique (dite COP21) s’ouvre demain à Paris dans un climat de deuil qui ne tient pas seulement aux faits survenus le 13 novembre dernier.

À la veille de ce rassemblement sans précédent de Chefs d’État et de Gouvernements, vous avez décidé d’offrir au monde qui nous regarde le visage inquiétant d’un pays triste et muselé, aux rues vides et à la contestation étouffée.

Profitant de l’émotion et de la peur qui nous ont légitimement envahis au moment de ces attentats, vous avez, à la faveur de l’instauration de l’état d’urgence, sorti des vieux cartons de l’Empire la pratique de l’assignation à résidence.

Or, les mesures liberticides se justifient toujours par la promesse qu’elles ne s’appliqueront qu’aux salauds désignés. Vous l’avez vous-même confirmé devant la Représentation Nationale en arguant de leur efficacité dans la lutte contre le terrorisme. Il était pourtant évident que ces assignations à résidence auraient vocation à s’appliquer dans les seuls cas où la justice pénale, avec son arsenal complet de mesures (garde à vue, contrôle judiciaire, perquisition,…), ne trouverait pas à s’appliquer, c’est à dire contre les personnes contre lesquelles il n’existe aucune preuve démontrant qu’elles ont commis ou tenté de commettre une infraction. Nous étions donc déjà loin des salauds.

En désignant ainsi des personnes et en les empêchant de mener une vie normale vous portez une atteinte manifeste à d’autres valeurs essentielles de notre droit républicain que sont la présomption d’innocence, la liberté de circuler et la liberté de travailler et d’entreprendre. Tout ceci au nom d’un impératif de sécurité légitimée par la lutte contre le terrorisme.

Ce 25 novembre, quelques jours seulement après avoir imposé l’état d’urgence, votre gouvernement franchi un cap supplémentaire en assignant à résidence des militants environnementaux et sociaux impliqués dans la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et dans l’organisation - au grand jour et depuis plusieurs mois - des manifestations prévues à l’occasion de votre conférence internationale. Des policiers en civil sont postés en permanence devant leur porte, et ils doivent pointer trois fois par jour au commissariat.

Ce sont ainsi vos opposants politiques que vous avez placés sous résidence surveillée, comme l’aurait fait n’importe quel régime autoritaire et comme cela ne s’est plus vu dans ce pays depuis longtemps.

Vous avez utilisé la peur et l’émotion pour bâillonner une opposition à l’heure d’une réunion diplomatique sans précédent, justifiant ces mesures par l’emploi des mots «violences», «mouvance contestaire» et «ultra gauche», expressions vides de faits comme de sens, créées de toute pièce, sans la moindre consistance.

Vous aurez cependant du mal à faire croire aux spectateurs du monde entier que les militants qui s’impliquent et qui organisent la contestation légitime à votre manière de gérer le désastre environnemental constituent des menaces pour leur sécurité.

Vous offrez au monde entier le sombre spectacle d’un pays déstabilisé par les attentats au point de renoncer à ses valeurs les plus essentielles, celles-là même que les terroristes cherchaient à atteindre ce 13 novembre.

Il aura donc suffit de douze jours pour mettre à genoux notre héritage révolutionnaire.

Il semble en effet acquis, à la lumière de vos récentes déclarations, que vous envisagez fort naturellement la poursuite de ce que les plus naïfs appeleront «une parenthèse autoritaire» bien au-delà des trois mois légaux. Vous en auriez même informé la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Les assignations à résidence de ceux qui s’opposent à vous sont, dans ces circonstances, une honte, une honte abjecte et intolérable qui emporte, avant même qu’elle n’ait commencé, votre Conférence du Désastre dans les poubelles de l’Histoire.

Nous devons cependant craindre la suite, lorsque les caméras mondiales regarderont ailleurs et que vos mesures d’exception deviendront la règle.

Il nous reste alors à espérer que les philosophes et les historiens qui, depuis plusieurs jours, appellent par voie de presse à la vigilance populaire vis-à-vis des pouvoirs que vous vous êtes octroyés soient enfin écoutés, et que la contestation, que vous tentez de museler, enfin se fasse entendre.



Muriel RUEF Alexandre FARO

Avocate au Barreau de Lille Avocat au Barreau de Paris"

Samedi 28 Novembre 2015
Serge Federbusch






1.Posté par Rosier le 30/11/2015 10:30
Je n'aime pas Valls et ses méthodes mais là j'approuve qu'ils essaie de neutraliser ces anti-démocrates idéologues

2.Posté par Christophe le 30/11/2015 11:08
En lisant ce courrier,je viens de me souvenir de l'article paru dans le Figaro du jeudi 12 novembre 2015 n°22164 écrit par Chantal Delsol,page 16 qui s'intitule:"La France mûre pour un régime autoritaire?

La lettre de ces deux avocats mériterait d'être largement diffusée.Cela confirme ce que je pense depuis de nombreuses années,la France n'a jamais et ne sera jamais un véritable pays démocratique.

3.Posté par GIRAUD le 30/11/2015 11:20
Que les écolos aillent d'abord nettoyer les ordures qui souillent la nature qu'ils souhaiteraient défendre :
Notre-Dame-des-Landes , Sivens par exemple .
E,suite , ils pourront s' "attaquer" à la Place de la République !

4.Posté par Challier le 01/12/2015 04:05
Pendant la guerre d'Algérie, les sympathisant de l'Algérie Française ont été internés administrativement dans le camp de St Maurice l'Ardoise, où ils étaient logés et nourris comme n'importe quel prisonnier.
Le Mussolini de Carnaval, empêche des gens qui ne sont pas des terroristes et même loin de là, de gagner leur vie honnêtement par leur travail en les bloquant à la maison. De quoi vont-ils vivre ?
Les réfugiés politiques du PKK et des Tigres Tamouls, sont-ils aussi des terroristes en puissance contre leur pays d'accueil ? Ubuesque !!!
Tout cela rappelle la loi des suspects où la République guillotinait des coupables d'être suspects.
C'est la démocratie parlementaire française qui a déclenché les deux guerres mondiales, la guerre d'Algérie et la guerre d'Indochine. La démocratie parlementaire ne rime pas avec état de droit : c'est tout au contraire une fauteuse de guerres mondiales, de guerres civiles et de guerres coloniales.
La vraie démocratie est la Suisse. Chez Ouin-Ouin, tout le monde est armé et personne n'a peur.
La 3ème guerre mondiale prévue par Nostradamus maintenant, avec début au Moyen-Orient est commencée. Merci à Sarkozette, qui avait tant besoin de tuer Kadhafi (un dirigeant bizarre, mais pas malhonnête et corrompu comme Erdogan) pour l'empêcher de produire ses preuves de financement de sa campagne électorale.
Savez-vous que les kamikazes du Stade de France avaient prévu de se faire sauter dans les files denses d'entrée des supporters ? Mais que l'opération escargot des médecins sur l'autoroute du nord les a mis en retard, et au lieu d'attendre la sortie des supporters pour faire le même massacre, ils se sont fait sauter près des baraques dehors. Quel professionnalisme !!!
Et au Bataclan (nom d'opérette asiatique de Offenbach), c'est quand une chanson satanique a débuté que les tirs ont commencé : "j'aime le diable, j'embrasse le diable, je baise le diable ...".
Quand on invoque le démon tout peut arriver ! Barbarin a sanctionné un prêtre pour cette remarque mise sur internet.
L'insupportable police de la pensée est à l'œuvre.
Les tchékistes ont de beaux jours devant eux : "Quand fera-t-il jour Camarade ?"
"Police vos pensées ! " est la devise du Mussolini de Carnaval, croyant par ces actes blâmables préparer la réélection de son Grand Mamamouchi.
"Pauvre France !" nous disait Jean Cau.

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