Le rapprochement de ces deux oeuvres, peintes peu ou prou la même année sans que leurs auteurs n'aient aucunement connaissance du travail de l'autre illustre la dualité européenne.
Chez le Flamand, et plus généralement en Europe du Nord, une esthétique et une vision du monde sécularisée, civile, bourgeoise. Autour du Christ des personnages sans auréole, sans lustre ni richesse, sans créature céleste. Le sacré est dans le sentiment, l'intériorité. Pas d'église, ni de prélat ou de puissance projetant son luxe autant que ses sentiments.
Chez l'Italien, le monde des anges, du surnaturel, du pouvoir de l'église domine la vie des simples mortels. Or et tissus chatoyants accompagnent un Christ d'une figure naïve et presque enfantine, seule image de la simplicité et de la passion. Une hiérarchie est instaurée. Les docteurs de la foi et de la loi discutent sans la lumière de la sainteté. Vaine est leur palabre tandis que meurt le messie en son enveloppe charnelle.
Chez le Flamand, la révélation est intérieure, confinée à un espace clos, dans un structure presque cubisante. La foi n'a pas à se répandre dans la cité pour la dominer. Chez l'Italien, ce n'est plus de foi mais de religion qu'il s'agit, d'un processus social, discursif, englobant qui va bientôt s'emparer de la ville et des foules.
C'est le retour à soi ou l'expérience collective qui vont désormais s'affronter, l'individu et le groupe qui sont les voies d'accès concurrentes à la vérité.
Chez le Flamand, et plus généralement en Europe du Nord, une esthétique et une vision du monde sécularisée, civile, bourgeoise. Autour du Christ des personnages sans auréole, sans lustre ni richesse, sans créature céleste. Le sacré est dans le sentiment, l'intériorité. Pas d'église, ni de prélat ou de puissance projetant son luxe autant que ses sentiments.
Chez l'Italien, le monde des anges, du surnaturel, du pouvoir de l'église domine la vie des simples mortels. Or et tissus chatoyants accompagnent un Christ d'une figure naïve et presque enfantine, seule image de la simplicité et de la passion. Une hiérarchie est instaurée. Les docteurs de la foi et de la loi discutent sans la lumière de la sainteté. Vaine est leur palabre tandis que meurt le messie en son enveloppe charnelle.
Chez le Flamand, la révélation est intérieure, confinée à un espace clos, dans un structure presque cubisante. La foi n'a pas à se répandre dans la cité pour la dominer. Chez l'Italien, ce n'est plus de foi mais de religion qu'il s'agit, d'un processus social, discursif, englobant qui va bientôt s'emparer de la ville et des foules.
C'est le retour à soi ou l'expérience collective qui vont désormais s'affronter, l'individu et le groupe qui sont les voies d'accès concurrentes à la vérité.